المشروع الذي اعدته الجمعية من أجل تصنيف مازونة مع المدن الأثرية

size=18][center]Projet de classification de l’antique ville de MAZOUNA
Comme patrimoine National à préserver

Tous les citoyens de MAZOUNA ont été enthousiasmés en apprenant que leur ville antique et historique va être classée comme patrimoine national à préserver. Ils remercient vivement les autorités locales et le ministre de la culture qui ont cette initiative oh combien honorable ! à l’occasion de l’année culture de la ville d’Alger, capitale arabe qui domine l’actualité. A une certaine époque, beaucoup ont fui la ville si chère à l’Emir Abdelkader, or le trésor s’y trouvant est inestimable.

MAZOUNA OU 2200 ans D’HISTOIRE
MAZOUNA, le site et l’histoire :
De ses maisons sont issues de nombreuses tribus pour participer aux cotés de l’illustre Tarik Ibn Ziad au début du 8éme siècle de notre ère, pour la conquête de l’Andalousie et le maghreb. De ces bases, les turcs ont conquis tout l’ouest Algérien durant des (02) siècles. Aussi de cette vieille cité sont partis des milliers de combattants arabes (cavaliers et fantassins) afin de lutter contre l’occupant espagnol. De la Medersa de MAZOUNA est issu l’illustre « «IBN SENOUSSI » fameux conquérant de la Lybie, du Tchad et du Niger, grâce à la valeur de ses tribus guerrières, l’insurrection de Boumaza dans le Dahra fut soutenue en 1845 contre l’occupation française. Cela démontre que notre antique cité a joué un grand rôle dans le combat contre l’oppresseur quelqu’il soit et d’où qu’il vienne.

Ces guerriers Mazounis ont combattu courageusement aux côtés d’Abdelkader et ont soutenu sa résistance sans faille, sans oublier le rôle joué par les savants de MAZOUNA (Oulamas), ses imams, ses cadis et ses juristes pour la défense des droits de l’homme et du citoyen.

D’ailleurs, de nombreux professeurs Mazounis ont enseigné dans la fameuse Médersa (existante à nos jours) et ont rempli pleinement leur mission auprès des étudiants (Talebs) venus de tous les coins du pays et même au-delà de nos frontière… cette Medersa témoigne aujourd’hui d’un riche passé culturel et joua son rôle éducatif pendant l’époque des Zyanides.

A un certain temps MAZOUNA fut la 2éme Medersa pour l’enseignement de la théologie après bien sur Tlemcen… en effet, à cette époque les étudiants (futurs cadres) devaient transiter par la Medersa de MAZOUNA où s’illustraient de nombreux cheikhs (professeurs) qui excellaient dans l’art d’enseigner.


Présentation de la ville de MAZOUNA :
MAZOUNA fut capitale de l’ouest Algérien pendant la résistance contre l’occupant et combattit ensuite aux côtés de l’armée d’Abdelkader, l’illustre Emir durant l’occupation française.

L’antique cité fut la base stratégique pour lancer des assauts répétés et meurtriers contre tous ceux qui voulaient occuper notre pays. Elle fut longtemps le symbole du modernisme et du savoir.

Les Maghraouas ont fait de MAZOUNA une base stratégique de combat pendant le moyen age, tout comme Tiaret, Tlemcen, Kalaa Ou Béjaia .

L’antique cité fut longtemps le foyer du savoir et de la culture arabe, ville pittoresque, elle a participé à travers tout le Maghreb à la civilisation musulmane sans aucune contestation. D’ailleurs de nombreux savants « appelés Oulémas de MAZOUNA » ont vécu à MAZOUNA pour lui donner tout le prestige du cachet culturel. Citons quelques noms :
• Cheikh Adda Ben Ghalem
• Cheikh Mohamed Elhadj Missoum
• Cheikh Ben Tikouk
Et la liste est longue….

Sans oublier de nombreuses personnalités qui ont occupé des postes de hauts fonctionnaires de l’Etat dans divers domaines (politique –Education - Magistrature etc.…)

Histoire de MAZOUNA :
D’après certains historiens bien connus, la fondation de MAZOUNA, remonte très loin dans le temps, à l’époque Romaine vu les nombreuses découvertes (Routes, Bassin, Vestiges et autres…) et suite aux découvertes archéologiques dans la région.

L’illustre El idrissi mort en 548 (Hégire), a écrit de nombreux manuscrits avec beaucoup de précision sur l’emplacement exact de l’antique cité. El Idrissi avait longuement évoqué son site merveilleux, entouré de jardins et de vergers fleuris, son marché bien achalandé Cela démontre que MAZOUNA est une ville ancienne, ayant rayonné dans l’art la culture et le savoir durant des siècles grâce à sa position géographique stratégique pouvant contrôler les axes routiers entre Ténès et Mostaganem. Donc, MAZOUNA est une ville très ancienne avec les maisons cubiques blanches et étagées les unes entre les autres.

D’ailleurs l’Espagnol ’’MARMOL’’ qui a beaucoup voyagé au 16éme siècle de notre ère et qui s’est basé sur des découvertes dans le Dahra, MAZOUNA est une ville très vieille.

Aussi d’après ’’Ibn-Khaldoun’’ qui était un illustre voyageur et historien, c’est Abderahmane rais des Maghraouas (Tribu Berbère) qui fonda la ville.

Mais Si Bouras affirme que MAZOUNA a été construite à l’emplacement (existant aujourd’hui) vers 565 (Hégire) et Mohamed Ibn Youcef Ziyani dans son livre « Dalil El Joubran » affirme aussi qu l’antique cité fut détruite vers 665 (Hégire). Donc cela dénote que MAZOUNA existait bien avant ces dates citées plus haut.

Mais en réalité l’histoire de la ville est mal déterminée, malgré certaines découvertes archéologiques. Nul ne peut donner avec précision la date exacte de fondation

MAZOUNA fière d’elle même préservé tant de secrets pour toujours.

Situation Géographique de MAZOUNA :
MAZOUNA est une très belle petit ville arabe berbère, bâtie au même du Dahra, elle a longtemps émerveillé de part sa beauté naturelle et ses paysages verdoyant de nombreux visiteurs et historiens

El Idrisi la situe à 6 miles de la mer. Elle a été construite au milieu d’une luxuriante végétarien, entourée de beaux jardins et de vergers.

Avec ses maisons cubiques et blanches c’est l’une des plus belle ville du Maghreb très renommée grâce à la qualité de ses fruits, de son beurre et de son miel.

Même, l’illustre voyageur Ibn Batouta qui l’a visitée lors de ses voyages à travers le grand Maghreb fut émerveillé par son site si merveilleux et si accueillant le disait :
Nous sommes arrivés à Ténès, à MAZOUNA, à Mostaganem et enfin à Tlemcen.
L’histoire peu connu HARARI a aussi parlé de notre ville voici ce qu’il a dit « MAZOUNA est une petite ville se situant entre Mostaganem et Ténès, et j’affirme qu’elle fut le siége du Beylik de l’ouest depuis 1563 »

Aussi, l’historien ’’DANZIN’’ a parlé des villes de l’ouest Algérien , d’après lui, il y a beaucoup de villes qui méritent d’être citées « Oran, Arzew, Mascara, Mostaganem, Mazaghran et MAZOUNA, situant cette dernière à l’est du Chelif.

Les Premiers Origines Historiques de MAZOUNA :

Après tant d’évènements historiques, et sans source fiable, il nous est bien difficile de remonter aux origines.

A l’origine, il y a eu les ’’Beni Mendil’’ puis Mohamed Benkhalifa Ibn Feghoul qui avait le contrôle de l’antique cité, grâce à la puissance militaire et sa fortune, MAZOUNA a connu une grande prospérité culturel. Il combattit même les Maghraouas en 622.

Le Nom de MAZOUNA :
D’où vient le nom de la ville ?
Il y a eu beaucoup de divergences
1- elle porte le nom d’un chef de la tribu de Masouna des Zénata
2- d’après l’écrivain Professeur Mouley Belhamissi’’ lui même natif de la ville MAZOUNA est le nom d’une pièce de monnaie de l’époque ’’Mizouna’’, vu la ressemblance du plan de la cité, ces affirmations sont du Professeur Belhamissi qui s’est basé sur le livre de Loukil Youcef, un intellectuel lettré de MAZOUNA.
3- D’après d’autres histoires, MAZOUNA c’est le nom d’une princesse « ZOUNA » en ajoutant Ma  qui veut eau  MAZOUNA

En conclusion, la ville porte le nom de MAZOUNA depuis des siècles chargés d’histoire.

Les Ambassadeurs de MAZOUNA :
Mr Loukil Youssef 1884 – 1940 :
Né à MAZOUNA en 1884 Loukil Youssef fut un homme de lettres. Très cultivé, il fut avocat défenseur des cause justes (droits de l’homme), après de brillances études à MAZOUNA et à Bouzaréah (Alger) il se rendit en France pour poursuivre des études de droit, rentré en Algérie il écrit au journal « Oran Matin » en 1912, il a écrit son premier livre intitulé « MAZOUNA, capitale du Dahra », très habile dans ses interventions, courageux Loukil Youssef fort persécuté par l’administration française décédé à MAZOUNA le 29 octobre 1940 à l’age de 56 ans.

Le Cheikh Elhadj Mohamed Kourdoughli :
Eminent homme de lettres arabes, fut un grand intellectuel de MAZOUNA, sa ville natale après de brillantes études à la fameuse université ’’El Azhar d’Egypte’’, il rentra au pays

Après l’obtention de son diplôme il fut reçu à titre honorifique par le roi d’Egypte ’’Farouk’’.

Les Vestiges de MAZOUNA :

Les andalous arrivent sur le littoral du Dahra et s’installèrent au rif entre Ténès et Mostaganem.

Dés le 16éme siècle, période qui a vu un énorme progrès culturel dans tout le Maghreb. A partir de MAZOUNA les guerriers andalous organisèrent la lutte contre l’occupant espagnol qu’ils chassèrent hors de leur pays.

A MAZOUNA, ils apportèrent tout leur savoir, faire du commerce et l’artisanat aussi le grand Cheikh Mohamed IBN Chérif Andaloussi a construit la 1ere Medersa à MAZOUNA qui rayonna par la suite sur tout le Maghreb. Beaucoup d’étudiants venaient étudier les sciences et les mathématiques ainsi que la théologie aux côtés d’illustres professeurs mondialement connus et réputés.

Cette Medersa restera longtemps le flambeau de la culture et du savoir. Durant plus de trois (03) siècles elle enseigna le savoir grâce à ses illustres Cheikh. Je cite le Cheikh ’’Ibn Hassan Tensi’’ cadi et savant éminent de Tlemcen, ainsi que le professeur ’’Si Mohamed Bénali’’ et la liste est longue sans oublier Elketroussi le Muphti à MAZOUNA, connu à travers le Maghreb arabe ...




L’Epoque Ottomane :
En 1536, le turc Kheir Edine occupa la ville de MAZOUNA et nomma son fils Hassan Comme Bey de La ville.

En 1562, l’Algérie a été divisée en 4 beyliks et MAZOUNA devient la capitale de l’ouest. Elle fut choisie pour sa position géographique pour combattre l’occupant espagnol.

La ville devient la base arrière ayant pour résidence « La Casbah ».

En 1556, des troupes partirent de MAZOUNA et allèrent combattre les espagnols à Mers El Kebir, Mostaganem et Beni Rached. La lutte s’intensifia jusqu’en 1563.

MAZOUNA
Durant l’occupation française :
En avril 1845, l’insurrection organisée par le grand guerrier « BOUMAZA » comme toute la région ouest du Dahra. Saint Armand pénètre dans le massif et se dirige vers la ville de MAZOUNA, qui à l’époque comptait 2300 habitants. MAZOUNA avait toujours accueilli et soutenu « BOUMAZA » dans sa lutte contre l’occupant français.

Le colonel Saint Armand, partit de Ain Meraine et attaque les troupes venues du douar Khénanssa de MAZOUNA… à Boumataa il saisit le cheptel. C’était le 14 avril 1845, ce jour là il y a eu la bataille dans la plaine de Gri avec 100 cavaliers Mazounis et 300 fantassins.

Les Vestiges de MAZOUNA :
Les vestiges de MAZOUNA témoins d’un riche passé historique et culturel.

• La Piscine de Tamda :
Ce bassin naturel fut longtemps utilisé comme lieu de repos après une dure journée de travail. Cette piscine a été construite par nos ancêtres « Les Mazounis » d’une superficie de 400 m2 et d’une profondeur de 2 mètre. Au centre l’on peut admirer les chutes naturelles d’une cascade aux eaux claires et limpides coulant dessous la roche. Tout autour du grand bassin, pousse une végétation verdoyante et des arbres à l’ombre desquels se reposent les baigneurs à l’abri des fortes chaleurs de l’été. Ce site merveilleux est admirable surtout lorsque la température grimpe à 35 °, abritant le chant mélodieux des oiseaux de différentes espèces.

• La Mahkama de MAZOUNA :
Bâtie au cœur de la vieille ville, aux carrefours des quartiers, prés de la grande place du marché la vieille Mahkama a été utilisée comme palais de justice pendant l’époque turque et durant la période coloniale. La Mahkama joua un rôle prépondérant pour rendre la justice aux justiciables dans toute la région du Dahra. Elle a été récemment restaurée en conservant son style architectural d’antan, et elle servira bientôt de musée de la ville.

Beauté naturelle de MAZOUNA :

Le site est naturel, puisque la vieille ville est blottie entre les montagnes du mont du Dahra où l’air que l’on respire est pur. L’environnement est propre et l’équilibre écologique a longtemps joué un rôle important dans la vie des citadins, parmi les citoyens de MAZOUNA, l’on peut citer de nombreux poètes et poétesses, des romanciers etc… Loukil Youssef, Mouley Blehamissi qui excellents dans différent domaines de l’art et de la culture.

Les courses hippiques et fontassia font la fierté des Mazounis depuis fort longtemps. L’élevage des chevaux ’’ Pur sang arabe’’ tient une place très importante dans les foyers des Mazounis qui très tôt apprennent à monter un cheval et MAZOUNA à toujours eu d’excellent cavaliers… de nombreux jeunes artistes méritent d’être encouragés pour la pérennité de cet art.

En voici quelques livres à propos de l’antique cité, témoins d’un riche passé littéraire et culturel
1-Dar Meknoun Fi Nayazil MAZOUNA
2-MAZOUNA ancienne capitale du Dahra
3-La Vieille ville MAZOUNA – NEDROUMA
4- L’histoire de MAZOUNA (Mouley Belhamissi)

Pour ainsi dire les traditions et les coutumes séculaires.

Ci-contre la photo d’un café maure datant de 1910.



Climat de MAZOUNA
MAZOUNA est située à 66 km au nord de laWilaya de Relizane, à 60 km à l’ouest de la Wilaya de Chelif à 75 kms à l’est de Mostaganem, et à 200 km de la ville d’Oran. Pour ainsi dire MAZOUNA se situe dans une région stratégique.

Climat : temps froid en hiver et sec en été, (elle fut longtemps la capitale du Beylik de l’ouest. Vu sa situation géographique disons franchement que MAZOUNA est la ville du savoir et de la culture…)

MAZOUNA L’antique cité

Ci-dessous des photos montrant de vieilles bâtisses datant des siècles passés, des maisons vétustes mais qui témoignent d’une riche passée historique et architectural. Elles sont là ; debout, défiant le passé glorieux d’une ville plus que millénaire… qui semble résister au temps.

Ci-contre les photocopies de lettres datant de plusieurs siècles attestant par là que MAZOUNA a été le busceau de la culture arabe et qu’elle a eu ses intellectuels (Cadis – Notaires – Professeurs…) qui ont longtemps porté haut le flambeau d’une cité civilisée.