L’AIDSEGHIR OU PAQUES DE L’ISLAM Á MAZOUNA
Par LOUKIL Youcef de MAZOUNA, Oran (Algérie)
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4ème Section – Oeuvre inédite
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Mazouna ….Mazouna, - Où est-ce çà Mazouna ? Me demanda un Monsieur assis en face de moi sur la banquette, alors que je me rendais à El-Djezair-El-Bahdja, Alger la Blanche.
Comment vous ne connaissez pas Mazouna ? Cette Vieille cité musulmane de 12 mille habitant, reconstruite en l’an 565 de l’hégire par les Berbères Maghrawas sur les restes d’un château fort romain qui gardait les gorges donnant accès au Dahra et à la Méditerranée à ceux qui venaient du Tell et du Sahara ?
- Où çà trouve Mazouna, le Dahra ?
- Mon Dieu / il faut encore vous les indiquer, les situer ?
- Mais Monsieur vous est étés nul en géographie de l’Algérie à ce que je vois.
- Oh, Mazouna, le Dahra,…. ?
- Il ne vous est point permis de les ignorer, car Mazouna a joué, au
temps jadis, un assez / rôle dans l’histoire du Nord, et lors de la conquête de l’Algérie : Bou-Maza, le Sultan du Dahra et de l’Ouarsenis, a donné du fil à retordre à Pélissier, à Saint- Arnaud et à d’autres chefs célèbres, et les fameuses grottes de Negmaria (grottes,sises à environ 50 Km de Mazouna où le Général Pélissier, enfuma 800 Arabes des Oules-Riyah avec leurs chèvres et Moutons).
Tenez promenez vos yeux sur cette Carte de géographie et arrêtez votre regard sur ce pâté de Monts marqué en traits marrons foncé entre Mostaganem et Orléans ville. Là, entre quatre monts qui la dérobent au reste du monde est bâtie la curieuse ville dont je vous parle.
* 01*
En plus de son cachet particulier, qui la fait ne ressembler à aucune autre vil le musulmane, elle est restée telle qu’elle était il y a de cela sept siècles et demi passés, sans rien changer à sa population essentiellement indigène, à sa vie, à ses mœurs, et à ses coutumes…
Tenez elle vient de fêter l’Aïd Seghir qui termine le carême musulman avec grand apparat et grande dépense….
Toute sa population, jeunes et vieux, fillettes et femmes, se sont vêtus de neuf de la tête jusqu’aux pieds. Les mères de familles se sont ; pendant une semaine, employées à fabriquer toutes sortes de gâteaux, de pâtisseries, de confiseries, libres du coté me triels, elles prendront avec leurs demoiselles, la clef du champs. Elles iront, une semaine durant, de vivant en visite, aux mausolées des hommes d’Allah, vertueux et pieux et pieux, de leur vivant recueillir de leur « baraque›› de leur bénédiction, et surtout montrer aux autres femmes leurs beaux atours et leurs riches bijoux.
Voyez –les dispersées dans la campagne, ou par groupes serrés, autour des musiciennes et des chanteuses, dont cétanes sont venues de Mostaganem pour les faire danser.
De leur coté, les hommes se rendent en foule à « Dar-Sid Ahmed Chaib Drâ››, chérif, venu il y a longtemps de cela de l’extrême Sud-Marocain. Là, la confrérie des Aissaoua donne ses séances. Ils y voient le coup de l’hypnose des Individus mus à demi, chevelure flottante sur leurs épaules, se livrer à des contorsions effrayantes, à des danses nerveuses qui secouent tout leur corps jusqu’en ses entrailles.
Les uns sont les adeptes du feu, de la flamme, qu’ils promènent sur tout leur corps, qu’ils saisissent promptement des mains de leur «mokkadem››, l’ordonnateur des séances ; d’autres mangent du verre ou des feuilles de cactus hérissées d’épines longues longues comme des anguilles ; d’autres se balancent à tout de rôle sur le cote effilé d’un sabre, point d’appui à leur ventre nu, leurs pieds et leur tête basculant en l’air.
* 02*
En voilà un que deux gaillards serrent à couper en deux dans un nœud coulant d’une corde en poil de chèvres.
Regardez cet autre autour du cou de qui sont enroulées des vipères, il en est qui se promènent sur des épaules, sur son corps, sous ses x aisselles .il en tient une et de taille.il lui parle.puis de temps à autre, il introduit la tête du reptile dans sa bouche, il lui demande de sucer sa langue et la vipère le fait.
Voici cet autre aisseau qui se perce les joues, les lèvres, les bras de grandes aiguilles, il est insensible à la douleur.voici cet autre encore…..
Les «akhouans ››, les frères de Moulay-et-tayebd’ouazane (Maroc), demoulay bader rahmane d’alger, de sidi-ammer-boucenna, de fedj-el-kheuf, Constantine, iront, bannières déployées, musique en tête, rendre hommage aux chefs de leurs zaouïas, lieux de leur retraite.
Sur le versant du rocher de la cascade été placée une table de platre en le –véedu d’une terrasse c’est la cible populaire q’une multitude fusils criblent de balles :
«Ah, c’est un peu trop haut»…dit une voix, c’est trop bas, dit une autre, trop à gauche, tropàdroit, et les tireurs de rectifier leurs tirs.ici, aucune enjeule seul plaisir de, s’exercer et de faire parler la
Poudre.
Le soleil décline sa courbe à l’horizon.ces danses.ces demoiselles s’enviennen au logis pimpantes, mais lasses.c’est qu’elles ont beaucoup dansé, chantée hululé desyou-youàgoser que veux –tu ?
Le sexe fort aussi s’en est donné aussi à coeur joie. Il a salué la venue du jour libérateur du pénible Ramadan par de nombreux coups de fusil, chanté la gloire d’Allah du haut des Minarets de la Ville :
Allah AkBar (trois fois)
Ou ilih El-Hamd,
Dieu est très grand (trois fois)
* 03*
A lui la louange…. »
Il a rendu visite à ses parents proches et éloignés en les liens du sang, il marché, marché longtemps de par la Ville.
La nuit est venue ; les étoiles seules brillent, scintillantes dans le ciel. En ville, âme ne bouge. Le silence a pris possession de la vieille cité berbère et de ses environs, après tant d’agitation en ce jour béni de fête.
Si j’étais conquérant, je/ prendrai attifée comme une jeune mariée plongée dans le sommeil, faisant de beaux rêves, ainsi qu’Ibn Ghania, le héros Zénète des Iles Baléares, prit, jadis, la ville de Bedjya (Bougie) alors que ses défenseurs étaient tous réunis, un jour de vendredi dans ses mosquées, pour l’adoration d’Allah immuable et éternel.
Je ne suis pas, pour le repos de l’Afrique du Nord, son conquérant. Mon esprit n’est ni hanté ni tenu par fumée éphémère de la gloire. Et puis il y a la paix française. Puissions-nous vivre longtemps à l’ombre de sa pacifique bannière et cinq (doigts) dans l’œil de l’envieux exécrable/. C’est là mon unique et dernière prière si je venais pour toujours à fermer les yeux.